Ubisoft lance ce mardi le blockbuster «Watch Dogs»…
«Les Lapins crétins», «Splinter Cell», «Far Cry»… Et ce mardi 27 mai, «Watch Dogs». La multinationale française Ubisoft, troisième groupe de jeu vidéo au monde derrière Activision et Electronic Arts, lance une nouvelle marque («I.P.» ou Intellectual Property dans le jargon») avec son jeu vidéo «Watch Dogs».
Un pari risqué et très calculé pour Ubisoft. L’éditeur a mis à contribution près de 700 personnes au pic de la production de ce blockbuster. Il a aussi investi 60 millions d’euros pour le développement et autant pour le marketing.
Dans Watch Dogs, le héros peut pirater le système informatique de Chicago.
«Vers des mondes de plus en plus ouverts»
Mais en 2009, c’est juste un petit groupe de personnes qui planche. «On a nous demandé quelle était la faisabilité d’un jeu à monde ouvert, qui se déroule à notre époque», explique Stéphane Decroix, producteur exécutif chez Ubisoft Montréal. Car c’est la stratégie du groupe d’aller vers des mondes de plus en plus ouverts, à l’image de sa franchise «Assassin’s Creed», qui se déroule dans différentes périodes historiques. «On s’est orientés tout de suite vers le jeu d’action-aventure, avec un personnage principal, comme pour ‘’Assassin’s Creed’’ poursuit le producteur. Même quand on crée une nouvelle franchise, on s’appuie sur notre expérience.» Dans le genre, il existe une saga imposante, «Grand Theft Auto», dont le dernier opus décalquait la ville de Los Angeles. «Certes mais notre thématique est très éloignée de GTA, qui a un regard critique sur le monde. Nous, on va tenter un traitement avec un ton plus sérieux», explique Stéphane Decroix.
Une ville identifiable
Cette nouvelle marque de jeu vidéo doit aussi pouvoir se reproduire. «On a conçu le jeu comme le début d’une aventure plus grande. Il y a un S à ‘’Watch Dogs’’», sourit le producteur. Ubisoft se réserve la possibilité de transposer thématiques et mécaniques du jeu dans une autre ville que Chicago, modélisée dans «Watch Dogs». Chicago répondait au thème du hacking traité par le jeu, et c’est une ville identifiable par le gros marché d’Amérique du Nord. C’est une idée plutôt judicieuse que de mettre en avant la technologie et le hacking. «On veut une marque qui évolue: la technologie progresse à une vitesse redoutable», pointe Thomas Geoffroyd, qui gère tout le contenu lié à la marque (jeu, roman, film, série…) et se veut garant de l’authenticité et de la continuité de l’univers.
La production d’un film en cours
Des suites sont envisagées dès le départ, mais aussi une déclinaison sur différents supports. «Quand on évalue le potentiel d’un jeu, son budget est lié à ses capacités d’être une marque d’entertainment. L’arrière-plan doit nourrir autre chose que le jeu vidéo, par exemple un film. Disney, DC Comics et Marvel font plutôt ça à l’envers», estime Stéphane Decroix. En août dernier, Ubisoft a annoncé un partenariat avec Sony Pictures et New Regency pour adapter «Watch Dogs» sur grand écran.
Un «antihéros» comme protagoniste
Du côté du protagoniste principal de la nouvelle franchise, pas vraiment de prise de risque. Il ne s’agit pas d’une femme ou d’un Noir, mais de l’archétype du héros de jeu vidéo, un Blanc trentenaire et croisé solitaire. Un peu cliché? Kevin Shortt, scénariste, balaie ses critiques et insiste sur le côté «antihéros» de Aiden Pearce. «Il est à l’image du jeu, qui témoigne qu’on vit dans une zone grise, non manichéenne. Aiden Pearce a un sens de l’humour, malgré son côté ténébreux. Au début du jeu, il est par exemple très violent. On veut placer le joueur dans une situation à s’interroger sur ses actions.»
Source : 20minutes.fr
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