Un chercheur français a mis en évidence les effets de ces publicités sur Internet sur notre inconscient…
Qu’ils clignotent, scintillent, grossissent, déboulent de la droite ou par le haut, les pop-up finissent toujours dans notre cerveau. C’est le résultat d’une étude menée par Didier Courbet, professeur des Universités en sciences de l’Information et de la communication qui s’est intéressé à l’influence de ces petites fenêtres publicitaires sur nos comportements.
400 volontaires se sont prêtés à cette expérience menée à l’Université d’Aix-Marseille. Pendant qu’ils navigaient sur Internet normalement, des pop-up de diverses marques (inventées pour l’occasion) apparaissaient sur l’écran. En éteignant l’ordinateur, la plupart prétendaient ne rien avoir observé. Comme s’ils étaient hermétiques à tout message intrusif. Mais selon les scientifiques, le cerveau humain imprime bien les marques même si le sujet ne s’en souvient pas. «C’est ce qu’on appelle un effet de familiarité, souligne le chercheur. Quand le cerveau est de nouveau face à une marque, devant un ordinateur ou le lieu de vente, son cerveau lui dit: « Cette marque-là, tu la connais. » Le cerveau trompe la personne, qui émet un jugement favorable.» Un peu comme une personne inconnue qu’on trouverait sympathique dans la rue parce qu’on l’a déjà croisée quelque part.
«Plus on répond vite, plus il y a des traces en mémoire»
Pour arriver à cette conclusion, les «cobayes» ont été confrontés à sept marques différentes, après leur navigation sur Internet. Il leur a été demandé ce qu’ils pensaient de ces marques, leur temps de réponse étant enregistré au millième de seconde près. «On sait en psychologie que plus on répond vite, plus il y a des traces en mémoire, indique le scientifique. C’est là qu’on s’est rendu compte que les sujets qui avaient déjà vu les marques, par rapport à un groupe contrôle, répondent beaucoup plus vite. Et l’avis est plus positif.»
Autre leçon de l’étude, les messages resteraient ancrés pendant trois mois dans le cerveau humain. A l’insu du sujet. Didier Courbet précise aussi que si la personne se focalise sur les pop-up, les analyse en détail, elle aura conscience d’être agressée et ressentira un effet de «réactance». Soit la personne n’a pas conscience de ces procédés et se laisse berner. Soit elle est bien consciente de la façon dont les marques veulent l’influencer et elle est moins «abusée». Connaître les processus des marques permettrait donc de s’en protéger.
Source : 20minutes.fr
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