Hem : Kiabi invente le pyjama qui raconte des histoires aux enfants

Kiabi, implantée à Hem, va lancer d’ici le 19 novembre un pyjama un peu particulier : avec un téléphone ou une tablette, il racontera des histoires issues de l’univers Disney à vos enfants. Explications.

Le Père Castor peut – enfin ! – aller se coucher. L’enseigne de vêtements Kiabi a trouvé son remplaçant pour raconter une histoire à vos enfants : un pyjama. Oubliez tout de suite l’affreuse image d’un vêtement en pilou bardé d’électronique avec des lumières qui clignotent et un gros écran. Leur pyjebook (prononcer « pyjibook ») ressemble à n’importe quel pyjama pour enfants. Son secret, c’est son application mobile.

« Le produit en lui-même n’a rien de spécial, rassure Aude Cappoen, responsable de l’innovation web qui a travaillé sur le projet, il n’y a pas de puces ou de produits spéciaux. Ce qui compte, c’est le dessin. » En téléchargeant sur son smartphone ou sa tablette l’application mobile Pyjebook (conçue par Bmobile à la Plaine Images de Roubaix), il ne reste plus qu’à prendre en photo l’un des trois symboles présents sur le pyjama pour avoir accès à l’une des trois histoires écrites par Disney. « Pour le moment, on a Cars pour les garçons et les princesses Disney pour les filles. » Cibles choisies : les 3-8 ans.

Face à l’écran

Ensuite, il suffit de se laisser guider par l’histoire, d’une quarantaine de pages. Si un narrateur lit les textes à voix haute automatiquement, il est possible de couper le son pour lire soi-même à son enfant. « Chaque histoire, accompagnée d’images, dure dix minutes », précise Aude Cappoen.

Seul petit bémol, il faut bénéficier d’une connexion wifi ou 3G. « Pour éviter le piratage, l’application ne télécharge pas les histoires. Tout se fait en ligne. » À éviter donc pour ceux qui n’ont pas la moindre connexion internet. Mais ce pyjama connecté est de toute façon réservé à une clientèle technophile.

L’enseigne se prépare d’ailleurs déjà aux critiques qui ne manqueront pas de fuser, lorsqu’elle sortira son produit, sur le fait de mettre un enfant face à un écran au moment du coucher. Aude Cappoen dégaine alors ses études marketing : « 72 % des parents interrogés sont intéressés par l’idée que leurs enfants puissent lire des ebooks selon une étude de Scholastic et Harrison Group. » Mais Aude Cappoen n’est pas inquiète : « On va mettre les pyjebooks en valeur en magasin avec une grande campagne de pub. On compte en vendre un maximum pour Noël. » Bientôt la fin du livre d’histoires au pied du sapin ?