La Fnac se lance dans le streaming (diffusion en mode continu) payant. Le premier disquaire de France propose à partir de lundi 3 mars une offre de musique en streaming par abonnement, espérant profiter de l’essor attendu de la musique en flux, malgré un marché déjà bien encombré.
Alors que le pionnier suédois Spotify, le français Deezer, mais aussi le plus petit Qobuz ou des concurrents américains tentent de renforcer leurs parts de marché, la Fnac vise donc à son tour les non-convertis.
Cette nouvelle offre d’écoute de musique illimitée en ligne – « Fnac Jukebox » – comprendra deux types d’abonnements : l’un à 2 euros par mois permettra l’écoute illimitée sur ordinateur de 200 titres choisis par le client, le deuxième pour 4,99 euros donne accès au même service sur l’ensemble du catalogue musical de la Fnac, soit plusieurs millions de titres.
Une option supplémentaire, à 5 euros par mois, permettra également d’écouter la musique sur smartphones, tablettes, y compris hors connexion Internet.
LE NUMÉRIQUE : 26 % DU MARCHÉ GLOBAL DE LA MUSIQUE
Le distributeur de biens culturels et technologiques, qui vend chaque année environ 14 millions de disques, espère ainsi convertir une partie de sa clientèle alors que seuls 8 % des Français ont souscrit un abonnement de streaming musical, selon un sondage publié en février à l’occasion du Midem à Cannes. Car, si plus des deux tiers des Français écoutent de la musique sur Internet, il s’agit surtout de vidéos musicales sur YouTube.
Alors que les ventes de musique physique de la Fnac baissent, le numérique représente désormais 26 % du marché global de la musique enregistrée, dont la moitié environ pour le streaming et l’autre moitié pour le téléchargement, selon les chiffres du syndicat des producteurs de disques (SNEP).
Et pour la première fois l’an dernier, en France comme aux Etats-Unis, les ventes de musique en téléchargement ont baissé alors que la musique en flux continue à progresser. L’an dernier, ses revenus ont gagné 4 % en France et il touche 1,4 million d’utilisateurs.
Confrontée à la concurrence d’internet sur ses marchés traditionnels (musique, vidéo…), la Fnac a renoué avec les bénéfices en 2013 grâce à un plan de transformation de son offre commerciale, même si ses ventes restent pour l’instant encore en baisse (– 3,8 %, à 3,9 milliards d’euros).
Source : lemonde.fr
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