Alors que l’aide peine à arriver jusqu’aux milliers de victimes du typhon Haiyan, souvent isolées en raison des dégâts causés par des vents soufflant à plus de 300 km/h et des vagues supérieures à 5 mètres de hauteur, des initiatives originales voient le jour en ligne, faisant appel aux possibilités offertes par le Net.
Ces initiatives rappellent ce qu’avaient conçu les Hurricane Hakers après le passage de l’ouragan Sandy sur New York, le 28 octobre 2012. Sur le site de Geeklist, des programmeurs travaillent depuis le 7 novembre sous le nom commun de « Typhon Haiyan – Geeklist #Hack4Good ». Le site invite codeurs, programmeurs, concepteurs de site et toutes les personnes volontaires à faire connaître leur domaine d’expertise précis et à participer à l’un des vingt et un projets en cours.
Parmi ceux-ci, la création de plates-formes efficaces pour récolter les dons, la conception d’une carte interactive pour localiser les nombreux appels aux secours, une autre pour établir les routes praticables, ou encore l’agrégation des messages de personnes sur place qui proposent d’apporter leur aide aux Philippins.
Exemple de plateforme d’assistance aux sinistrés de Cébu après le passage du typhon Haiyan
Google, comme il l’avait déjà fait lors du tsunami qui avait frappé le Japon en 2011, a lui créé des sites Internet consacrés (Google Person Finder), entre autres, à la recherche des disparus. Ici, on peut chercher des informations sur un disparu, là en apporter. Depuis le lancement du portail, ce sont 74 300 formulaires qui ont été remplis sur la plate-forme.
En France, le site Five by Five, spécialisé dans l’open data (« données publiques ») et cofondé par l’entrepreneuse philippine Kat Borlongan, a lui aussi fait appel aux programmeurs. Dans une interview au journal 20 Minutes, Mme Borlongan dit avoir reçu plus de trois cents réponses. Face au succès de Développeurs vs Typhon Haiyan, Kat Borlongan a dû mettre en place « une feuille de route » pour orienter les participants, venus du monde entier, vers différents groupes de travail. « N’importe qui peut le faire, pas besoin d’être sur place », précise-t-elle.
Source : lemonde.fr
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