La tablette d’Apple, désormais disponible, est chère, à partir de 399 euros, contre 229 euros pour celle de Google…
L’iPad mini arrive au compte-gouttes. Depuis mardi, la tablette compacte d’Apple est disponible, mais uniquement pour une commande en ligne, avec retrait éventuel en boutique. Impossible, pour l’instant, de l’acheter directement dans un Apple store, alors que les capacités de production d’écrans retina sont limitées en Asie. A partir de 399 euros, elle a, sur le papier, du mal à justifier un prix presque deux fois plus élevé que les 229 euros du dernier Nexus 7 ou du Kindle Fire HDX, pour des performances voisines. Mais le match se joue à un niveau plus global.
Aujourd’hui, on n’achète plus une tablette comme on achetait un PC en 1997. Connectés en permanence, nos gadgets sont désormais «des portails d’accès vers des contenus, des apps, des services», note Brian Blau, analyste chez Gartner. Selon lui, il y a «davantage de valeur» pour le consommateur à rester dans un écosystème pour mieux tirer parti des synergies.
Des expériences synchronisées
Concrètement, celui qui possède déjà un Macbook Air ou un iPhone a tout intérêt à s’orienter vers un iPad. Une carte consultée sur Apple Maps depuis son ordinateur se partage sans transition vers sa tablette. Sa librairie musicale est accessible sur tout ses appareils via iTunes dans le cloud; calendrier, mails, tout est synchronisé. On change juste d’écran selon le moment.
C’est pareil sur Android. On récupère ses onglets ouverts sous Chrome sur sa tablette. On recherche un restaurant sur Google Maps depuis un PC, et l’itinéraire est immédiatement disponible sur son Nexus 5 via Google Now, le numéro de téléphone à portée de doigt pour une réservation. Un document partagé peut être édité à plusieurs mains via Google Drive, on termine un email commencé sur Gmail au boulot depuis son canapé sur un Nexus 7.
Du côté de Windows, Microsoft a du retard sur le mobile mais son écosystème comme à s’étoffer entre le PC, les téléphones de Nokia, la tablette Surface et la Xbox. Après les tablettes, Amazon ne devrait pas tarder bien longtemps avant de se lancer dans la téléphonie et dispose déjà d’une boutique qui rivalise avec celle d’Apple sur tous les fronts (musique, films, livres, magazines, SVOD). Samsung, de son côté, essaie de couper le cordon avec Android en développant ses propres apps et des produits comme sa montre intelligente, qui n’est compatible qu’avec ses smartphones.
400.000 apps
Bien sûr, il est possible de vivre dans plusieurs écosystèmes grâce à Internet. Google Maps existe sur iOS, iCloud sur PC, Chrome, Google Drive et Gmail sont disponibles partout. Pour le cloud, il existe des alternatives au «Big 4» (Google, Apple, Microsoft et Amazon) comme Dropbox. Mais l’intégration des services entre différentes plate-formes est moins poussée et il faut en général davantage bidouiller.
L’iPad Mini vaut-il 399 euros? Seul, sans doute pas. Mais intégré au reste de l’écosystème iOS, avec plus de 400.000 apps optimisées pour les tablettes, «l’offre d’Apple prend davantage de valeur», conclut Brian Blau.
Source : 20minutes.fr
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