La société Hyper, spécialisée dans la conception d’accessoires Apple, s’apprête en août 2014 à lancer dans le commerce une clé USB baptisée iStick. Sa spécificité : un embout lightning d’un côté, et un connecteur USB de l’autre. Quel est l’intérêt de ce dispositif ? Qui sont les consommateurs visés ?
Jérôme Durel : À vrai dire, les clefs USB pour smartphone n’ont rien de nouveau, on en trouve notamment chez des des constructeurs comme Sony ou Sandisk. Elles étaient en revanche réservées au monde Android, c’est somme toute logique puisque l’OS mobile de Google est nettement plus ouvert que celui d’Apple. Ce qui est nouveau avec l’iStick c’est donc sa comptabilité native avec iOS, comprendre « validée » pas Apple, avec le label « Made For iPhone » (MFi) attribué, soit dit en passant, moyennant finances. Outre cette certification, la clef n’apporte rien de nouveau, la compatibilité iOS est donc son seul intérêt intrinsèque.
Le public visé est particulièrement large.
L’iStick se destine en réalité à l’ensemble des utilisateur iOS. Difficiles de trouver des chiffres concernant le nombreux d’utilisateur actif d’iOS, mais avec plus de 35 millions d’iPhones vendus sur le seul premier trimestre 2014, on s’aperçoit facilement que le marché potentiel est énorme. L’objet pourra aussi bien intéresser monsieur tout le monde qui a besoin d’un peu plus de stockage sur iPhone que le business man désireux d’emporter facilement ses documents et de pouvoir les traiter sur son téléphone ou sa tablette… à condition de ne pas avoir d’autre solution.
Est-ce un gadget, ou au contraire une mini révolution ? Dans quelle mesure le quotidien des utilisateurs d’Apple en sera-t-il changé ?
L’iStick n’est certainement pas une révolution, c’est – à mon sens – au mieux un accessoire qui s’avérera sporadiquement utile. Apple, comme Microsoft et Google d’ailleurs, ont travaillé longuement sur leurs solutions de Cloud Computing afin justement de faciliter le transfert et l’édition de documents depuis l’ensemble de ses appareils, smartphone tablette et ordinateur. Les tarifs sont, en sus, franchement abordables – quand ce n’est pas gratuit – et seront ainsi aisément assumés par n’importe qu’elle entreprises susceptible d’en avoir besoin. L’intérêt de la clef ne se révèle ainsi qu’en l’absence de connexion de internet. Second intérêt : celui de bénéficier d’un espace de stockage supplémentaire pour son téléphone. Malheureusement, on ne sait pas encore très bien comment la chose va fonctionner en pratique j’attends donc de voir comment le téléphone et la clef vont interagir pour me prononcer sur ce point. En l’état actuel des choses, il me semble donc que l’iStick ne changera donc pas la vie de grand monde.
Les modèles vendus iront, en termes de capacité, de 8Go à 64Go, pour des prix allant respectivement de 95 à 220 euros environ. N’est-ce pas excessif, quand on voit par exemple qu’un disque dur externe d’un To peut s’acheter entre 60 et 80 euros ? Qu’est-ce qui le justifie ?
Ce prix me paraît aussi assez excessif. On trouve facilement des clefs USB de 8 Go à moins de 10 euros. L’objet est visiblement bien fini et il faut répercuter la dîme perçue par Apple pour obtenir son AOC, cela n’en reste pas moins excessif comparé au service rendu et j’imagine mal dans ces conditions un succès grande échelle. L’objet reste sympathique, mais il me semble surtout intéressant car il met en exergue un changement de politique de la part d’Apple qui n’aurait jamais accepté un tel produit il y a quelques années. S’agirait-il d’un timide premier pas vers un iOS plus ouvert ?
Source : Atlantico.fr
Google+
Comments are closed